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t h e  y o u n g  m u t a n t

P H O E B E  L A R R E N

she's just hiding from herself

Lola Larren épouse finalement Bruce Felkonn sous la chaleur écrasante du mois d'août après deux ans de relation tumultueuse. Bruce était et est toujours le genre d'homme à flirter à droite et à gauche pour s'amuser, bien que peu de relations persistaient derrière ces regards insistants et quelques paroles déplacées. Mais lorsqu'il fit sa demande dans le petit appartement new-yorkais qu'ils habitaient depuis quelques temps, Lola accepte sans hésiter, persuadée de la fidélité et sincérité de son futur mari. Et c'est au mois de mars qu'elle met au monde leur petite fille. D'abord appelée Emma, puis Jane. C'est, contre toute attente, Phoebe qui sera inscrit en premier sur les formulaires du nouveau-né. Au fur et à mesure qu'elle grandissait, il s'avérait que c'était une petite fille très intelligente, pleine de vie et de sourires qui embellissaient le quotidien des deux jeunes parents qui, malheureusement, finirent par divorcer lorsque la jeune fille atteint ses trois ans. Lola avait fini par découvrir que son époux écumait les bars et restaurants avec ses collègues de bureau afin de trouver celle avec qui il partagera sa nuit, négligeant sa vie de famille. Folle de rage, elle demanda le divorce à l'instant même où il était en train de dîner avec l'une de ses maîtresses, hurlant dans la salle de restauration que ce n'était qu'un imbécile fini et qu'il n'était pas prêt de revoir sa fille. Le lendemain, elle avait déjà rendez-vous avec son avocat qu'elle avait grassement payé pour qu'elle obtienne la garde exclusive de Phoebe. Aujourd'hui, elles vivent toutes les deux à Brownsville, quartier au Nord-Est de Brooklyn, dans un loft refait à neuf et modernisé. En réalité, Phoebe y vit seule la plupart du temps. Sa mère est une femme d'affaire qui vit principalement pour son travail, bien qu'elle chérisse sa fille de tout son être. Elle travaille du côté de l'Upper East Side, et il lui arrive très souvent de dormir sur place, dans un hôtel, ou bien d'être en voyage d'affaire en Europe ou en Asie. C'est donc Phoebe qui profite pleinement de l'appartement bien assez grand pour elle. Les voisins craignaient de devoir supporter les allers et venues d'adolescents bruyants, fêtards, réclamant toujours plus d'alcool et aimant particulièrement monter le son de la musique à son maximum plusieurs fois par semaine. Mais ils furent rapidement étonnés de voir que rien de tout cela ne s'était produit au moins une fois. Quand ils croisaient Phoebe dans le couloir ou dans l'ascenseur, ils avaient toujours à faire à une jeune fille polie, responsable et chaleureuse, toujours prête à rendre service. Jamais ils ne la voyaient revenir avec un ou deux amis, ou un potentiel petit ami. 

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Phoebe est une jeune fille brillante, qui excelle dans bien des matières au lycée même si les sciences restent son point faible. Elle a tendance à rester seule la plupart du temps, elle préfère rester à l'écart de la foule et des autres étudiants. Pourtant, ce n'est pas une fille désagréable et hautaine que personne ne peut approcher, bien au contraire. C'est quelqu'un de tout à fait fréquentable et d'abordable mais la solitude est une décision réfléchie et volontaire de sa part. Lorsque ses pouvoirs télékinésiques se sont dévoilés, à l'âge de ses neuf ans, déplaçant alors des objets par la simple volonté de ses pensées, elle demeura effrayée à l'idée d'être dotée de telles capacités, et si elle préservait au mieux ce terrible secret, la difficulté du contrôle de ses pouvoirs s'avéra de plus en plus élevée, à tel point qu'elle ne pu le cacher à sa mère. Lola, bien que ne possédant aucun gène mutant, fit de son mieux pour accompagner sa fille durant son quotidien, et tentait du mieux qu'elle le pouvait d'apaiser ses crises d'angoisse qui s'avéraient révélatrices de l'ampleur de sa mutation. Les vitres brisées, les tissus déchirés, et les chaises renversées devinrent des habitudes de plus en plus compliquées à gérer, autant pour la mère que pour la fille. Phoebe ne comprenait tout simplement pas, et s'entêtait à obtenir des réponses qui ne venaient jamais, développant chez elle une frustration qu'elle refoulait tant bien que mal. Mais plus importante que la frustration, la peur prit peu à peu une place dans son coeur et son esprit. Elle craignait d'être trop différente pour être acceptée, de ne jamais parvenir à contenir ses pouvoirs qu'elle considérait comme dangereux, d'être une abomination de l'espèce humaine qui ne parviendrait jamais à vivre une vie normale. Au fil du temps, les mots et les bras de sa mère ne suffirent plus à apaiser ses maux qui semblaient grandir davantage avec l'âge. Néanmoins, elle apprit à maîtriser ses pensées, seule, à faire en sorte qu'elles ne soient plus aussi sauvages que lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant, comme décidée à prendre sa vie en main. Il lui arrivait d'user de ses pouvoirs lorsqu'elle était seule chez elle ou en compagnie de sa mère, de tester ses capacités sans prendre de risques. Phoebe s'est juré de ne jamais s'en servir lorsqu'elle était en dehors de l'appartement. Elle ne connaît pas encore l'étendue de ses pouvoirs et c'est pour cette raison qu'elle préfère ne côtoyer personne au lycée. C'est ainsi que, bien que parfois maladroite, la gentillesse et la sympathie dont elle sait faire preuve passent bien souvent inaperçues. Alors, depuis quelques années, à force de rester au fond de la classe, seule à un bureau, à déjeuner sans être accompagnée au milieu de ses bouquins à la cafétéria, les moqueries et surnoms idiots vont bon train. Elle préfère ne pas y penser et se concentrer sur ses études et le secret qu'elle se doit de garder; c'est bien tout ce qui l'importe. Mais alors que tout commençait à aller pour le mieux, d'autres pouvoirs se sont manifestés, bien plus dangereux et incontrôlables que la télékinésie. Chaque nuit devint synonyme de cauchemars terribles, qui ne ressassaient que la douleur, le chaos et la mort. Quelque chose de sombre et de puissant sommeillait en elle, mais qui continuait de grandir, de gagner en importance, troublant son esprit et mélangeant ses pensées qu'elle parvenait à organiser, perdant de nouveau ce contrôle sur lequel elle avait tant travaillé. Fatiguée de regarder sa fille vivre avec un mal-être constant sans pouvoir faire quelque chose, Lola a cherché de nombreuses solutions, sans parvenir à en trouver, jusqu'au jour où elle fit la rencontre du Professeur Charles Xavier. 

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chaos inside my head literally cannot stop

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