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Professeur Charles Xavier

La mutation est la clé de l'évolution"

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INSTITUT XAVIER

Les mutants (Homo Superior) sont des êtres proches des êtres humains, mais diffèrent de ces derniers puisque leur ADN est composé du << gène X >>. Ce gène leur permet de développer diverses capacités qui se dévoilent, majoritairement des cas, durant l'adolescence. Ces pouvoirs hors-normes peuvent se traduire par des aptitudes particulières telles que le vol, la télépathie, la téléportation ou encore la métamorphose. Charles Xavier, puissant télépathe, est un mutant poussé par un idéal qui est le suivant : les mutants seront, un jour, acceptés par les humains et la société, sans qu'ils ne soient plus craints ou menacés. En attendant, il est important pour les mutants de pouvoir contrôler leurs dons et s'en servir à bon escient. Pour ce faire, il fonde une école qui portera son nom, l'Institut Xavier pour Jeunes Surdoués, afin d'accueillir chaque mutant dans une école adaptée, et y suivent, en plus de leur entraînement en tant que mutants, une scolarisation normale et rigoureuse. Aux yeux du grand public, l'institut est une école privée respectable. L'immense manoir est possédé par la famille de Charles Xavier depuis une dizaine de générations, et se situe à environ une heure de route de New-York, et à 5 miles au nord de Salem Center, la ville la plus proche, dans le comté de Westchester de l'État de New York.

— Approche, tu n'as rien à craindre.

Ces quelques mots venaient d'être prononcés par un homme plutôt âgé, installé dans un fauteuil roulant dont les roues étaient habillées d'un X qui traversait le diamètre de ces dernières. Habillé d'un costume sombre, il regardait la nouvelle arrivante avec un sourire chaleureux. La main encore fermement maintenue sur la anse de son sac, Phoebe n'avait pas osé faire un pas de plus. Lentement, elle avait repoussé la porte d'entrée derrière elle dont le cliquetis métallique lui avait indiqué qu'elle s'était fermée. Les sourcils légèrement recourbés, la lycéenne avait déposé son regard méfiant sur sa mère, assise sur l'un des fauteuils. En face d'elle, se tenait un homme qui devait avoir une trentaine d'années, des cheveux bruns et mi-longs encadraient son visage à la mâchoire taillée tandis que ses yeux bleus détaillaient la jeune mutante. Bien qu'hésitante, elle avait finit par faire quelques pas en avant, avait déposé son sac sur l'une des chaises de la cuisine, avant de s'avancer en direction du salon, suivie par les trois paires d'yeux. Elle remarqua le plateau gris posé sur la table basse, sur lequel un verre d'eau et une tasse de café étaient posés, et ne manqua pas non plus que le niveau des deux boissons avaient été réduits de moitié, déduisant que les deux inconnus se attendaient ici depuis quelques temps déjà. Phoebe prit alors place sur le fauteuil situé près de celui de Lola, qui gardait sur ses lèvres un sourire bien trop satisfait pour être ignoré. Elle semblait comme impatiente, ne cessant de tapoter son index sur le dos de son autre main. Elle présenta à Phoebe les deux hommes, indiquant dans un premier temps le plus âgé comme le Professeur Charles Xavier, puis le plus jeune comme Warren Worthington, puis, elle laissa la parole au premier. Le Professeur finit par dévoiler alors la raison de sa présence, l'existence de l'Institut dont il était le fondateur. La rousse restait campée sur ses gardes, comme incapable de croire à une telle chose, elle qui était si seule depuis tant de temps, elle qui se pensait être la seule à être si différente. Elle craignait que ce ne soit qu'un tissu de mensonges, et ses sourcils recourbés trahissaient l'angoisse qu'elle ressentait en cet instant. Le feu destructeur qui sommeillait en elle semblait se réveiller lorsqu'elle était inquiète, et ses doigts semblaient la démanger, tant et si bien qu'elle préféra joindre ses mains entre ses cuisses. Les mots du Professeur étaient attrayants; si elle le suivait et continuait sa scolarité à l'École pour Jeunes Surdoués, elle se retrouverait en présence d'autres mutants, d'autres individus comme elle, et n'aurait, ainsi, plus jamais à craindre la solitude qu'elle connaissait depuis des années. Alors qu'elle n'avait encore prononcé aucun mot, ses yeux avaient préféré se détacher de ceux de Charles et devant son hésitation et le peu de confiance qu'elle semblait lui accorder, ce dernier étira ses lèvres en un faible sourire. Tu n'es pas malade, ni brisée, Phoebe. Les lèvres entre ouvertes, les yeux de Phoebe semblaient s'agrandir, tandis que les plis de son front disparaissaient. Charles n'avait pas exprimé un seul mot, mais sa voix masculine résonnait pourtant dans l'esprit de la jeune femme, dont le visage dévoilait toute la surprise et la curiosité qu'elle ressentait. Sa réaction fit davantage sourire l'homme qui finit par jeter un regard entendu à Warren, hochant brièvement la tête. Le brun s'était donc levé, et avait ouvert le long manteau noir qu'il portait, dévoilant ainsi une sangle en cuir, qui traversait son torse, par dessus sa chemise, et passait également autour de ses épaules. D'un geste, il avait défait la sangle, la faisant glisser jusqu'à la tenir, entière, dans sa main. Lentement, deux immenses ailes blanches s'ouvrirent alors qu'il roulait des épaules. Lola eut un mouvement de recul sur son siège, tandis que Phoebe eut bien du mal à camoufler l'admiration à travers ses attitudes étonnées. Visiblement satisfait de l'effet qu'il venait de provoquer, Warren se permit d'étendre un peu plus les ailes. Mais, bien trop grandes pour l'espace réduit du salon, les ailes du mutant frôlèrent d'abord un vase en céramique posé à droite du canapé, jusqu'à ce qu'elles le poussent dans le vide. À quelques centimètres du sol, néanmoins, le vase stoppa sa chute, suspendu dans les airs, avant qu'il ne reprenne, doucement, sa place initiale. La main tendue en direction de l'objet, Phoebe agita le poignet encore un instant, replaçant le bibelot au centre du guéridon. 

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