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But what if the lone wolf survives ? 

Attiré par les nouveaux horizons et terres à découvrir, Benjen passait le plus clair de son temps, enfant, à lire les livres de la grande bibliothèque qui parlait des autres contrées que celles de Winterfell. Depuis qu'il était petit, il avait cette soif d'aventure et nourrissait l'espoir de partir un jour, ne craignant pas de laisser sa famille aimante qu'il était persuadé de retrouver un jour. C'est ainsi, qu'à l'âge de ses seize ans, il décide de suivre les traces de son oncle qui avait, lui aussi, refusé tous les liens qui le maintenaient proches de la souveraineté de Winterfell et du statut que la famille Stark avait à lui offrir. Si Rickard souffrait de voir son fils s'en aller, les promesses que ce dernier lui fit semblèrent lui suffire sur le moment, et il ne pouvait, de toute évidence, l'empêcher de quitter les terres froides qu'il avait toujours connu. Lyanna ne cachait pas la tristesse qu'elle éprouvait lorsqu'elle regardait son cadet s'en aller avec d'autres cavaliers, menés par leur oncle Berron. La troupe, après quelques mois passés à vagabonder dans les contrées de Núhmeldor, embarqua sur un large voilier qui, poussé par les vents et les marées en colère, finit par s'échouer sur un continent bien lointain, Aeredàn, situé davantage au Sud. Cette fois-ci, Benjen suivit les cavaliers à travers les Terres Mortes, région glacée et continuellement recouverte d'une neige épaisse. Réputées pour être habitées par diverses et dangereuses créatures qui règnent en maître sur toute autre forme de vie, les Terres Morts n'accueillent que très peu d'humains, et les hommes de Berron étaient d'excellents combattants dont l'objectif était de réduire le nombre de ces monstres, et de les éloigner le plus possible des frontières des autres royaumes, reculant ainsi la menace qu'ils représentaient. Ils y passèrent alors quelques années, et si Benjen et Berron survécurent au froid et aux blessures, ce ne fut pas le cas de tous les autres qui y laissèrent la vie. C'est durant cette rude période que Benjen développa davantage ses aptitudes au combat, acquérant endurance, force, agilité et stratégie. Habité par une détermination que l'on louait à tous les Stark, Benjen ne reculait devant aucun danger, toujours prêt à user de l'épée que l'on lui avait confiée pour terrasser n'importe quelle créature qui se dresserait sur son chemin. Mais lorsque les effectifs réduits et fragiles des troupes imposaient de quitter les Terres Mortes, et que Berron ordonna à ses hommes et son neveu de se replier, Benjen s'opposa et exprima son refus de fuir la région. Il voulait en faire davantage, et restait persuadé qu'il en était capable. Après de longues discussions, trop faible pour se battre encore et encore, Berron n'eut d'autre choix que d'accepter sa décision, lui laissant suffisamment de nourriture afin de lui permettre de survivre encore quelques jours. Ainsi, uniquement accompagné de la solitude et du rude froid d'hiver, Benjen continuait de pourchasser sans relâche les monstres des Terres Mortes, collectionnant les cicatrices que lui laissaient certaines créatures tout en développant ses habiletés au combat et à la survie en ce pays froid. Il ne craignait pas le fait d'être seul, comprenant que c'est ainsi qu'il vivrait de toute évidence : décidant lui-même du chemin à prendre et n'être le fardeau de personne au cas où ses blessures se feraient trop grandes. S'il devait mourir ici, loin de sa famille et des terres de Winterfell, alors qu'il soit ainsi; il mourrait avec l'honneur d'avoir combattu l'horreur qui menace perpétuellement ces terres, au nom de la maison Stark.

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winter wakes the wolf

i'm ready for what's coming, unsteady now but i won't quit running

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Assis auprès du feu qui crépitait, à l'abri du vent grâce à deux immenses troncs d'arbre tombés sous la force du vent, c'est l'agitation de son cheval qui le fit s'inquiéter. Saisissant son épée, prêt à affronter le moindre danger, Benjen s'était relevé, scrutant les alentours avec un oeil attentif et une oreille à l'affût du moindre bruit qui l'informerait de ce qu'il se trouve non loin de lui. Alors qu'il pensait avoir à faire à l'un de ces hommes revenus à la vie, auxquels il doit bien souvent faire face, il réussit à percevoir quelques gémissements plaintifs, tantôt accompagnés de grognements agacés qui se rapprochaient bien plus de l'animal que l'un des monstres qu'il doit combattre. Restant néanmoins sur ses gardes, il fit quelques pas en direction des sons qu'il parvenait à distinguer malgré le vent sifflant entre les branches grinçantes, resserrant ses doigts autour de la fusée de son épée. Plissant les yeux, il finit par remarquer, allongée sur la neige fraîche, une imposante silhouette sombre, qui tenta de se relever à l'approche du ranger. Face à lui, la fourrure sombre et parsemée de cicatrices, le loup géant se mit à grogner, dévoilant des crocs imposants. Quelques tâches rouges parsemaient la neige immaculée, dévoilant ainsi la patte postérieure droite enfermée dans un piège en métal, posé il y a quelques jours par celui qui décida d'abaisser son épée. Les yeux jaunes et perçants de l'animal ne quittèrent par ceux de l'homme qui, dans sa un soupir, glissa la lourde épée dans son fourreau, s'approchant avec lenteur et précaution de l'animal blessé. De tendres souvenirs d'enfance, de légendes racontées par le Mestre de Winterfell et par les Stark eux-mêmes, émergèrent dans son esprit. Il revoyait alors le drapeau de la maison Stark qui dansait au rythme des vents, disposé sur les différentes tours de la Ville d'Hiver ou les grands murs de pierre. Benjen fut prit de compassion pour le loup qui, lui, semblait peu enclin à ce genre de sentiments à son égard. Si d'autres auraient achevé l'animal afin de bénéficier de sa fourrure et de sa viande, Benjen en fut tout bonnement incapable. C'est avec des gestes minutieux et une surveillance accrue de la mâchoire imposante de l'animal qu'il libéra la patte abîmée du piège. Les oreilles continuellement couchées et les crocs constamment dévoilés, le loup n'avait pourtant pas attaqué le ranger, et l'avait même laissé faire lorsque celui-ci lui offrit les soins nécessaires à la guérison de sa blessure. Fatigué, le loup n'avait pas tenté une quelconque attaque et se décida finalement à suivre celui qui lui avait laissé la vie sauve. Les premiers jours furent cependant compliqué, le canidé restait en retrait et n'approchait que très peu Benjen, mais restait toujours dans un périmètre qui lui permettait de le surveiller. Puis, avec le temps, le loup finit par ne plus quitter le cavalier, le débarrassant ainsi de sa solitude et acceptant les caresses qu'il lui offrait. Rebaptisé Ensis, le loup venait à combattre aux côtés de Benjen, assurant parfois sa défense mais également prêt à l'attaque.

Il ne saurait dire combien de temps exactement il resta au beau milieu de ces paysages enneigés, sans doute quelques années, avant qu'il ne se décide à quitter les Terres Mortes qui, de toute évidence, continueraient d'abriter de sombres créatures, ainsi que l'immense dragon blanc, qui régnait en maître sur ces terres. Le corps abîmé et les yeux fatigués, le froid avait manqué avoir raison de lui, et il avait décidé de rejoindre des terres bien plus chaleureuses et accueillantes. Toujours accompagné d'Ensis et de son immense destrier, Benjen regagna le Sud des Terres Mortes, où il fit la rencontre d'un groupe de chasseurs ayant à disposition un large navire, avec lequel ils repartiraient, les jours suivants, en direction de l'Est et précisément vers leurs terres d'origine; le Val d'Arryn. Le périple en bateau dura de longs jours, et ils bravèrent mers agitées et vents capricieux jusqu'à arriver à destination. Pas une seule journée ne passait sans que, depuis qu'il avait quitté Winterfell, Benjen ne songe à sa famille. À son père plein d'honneur, à ses frères robustes et excellents combattants, à sa soeur rieuse et douce, il leur accordait à tous prières et tendres pensées puisque jamais il ne les avait oublié.

"the winters are hard but the Stark will endure, we always have."
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