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The New YorK Times

NEW YORK, TUESDAY, MARCH 6, 2018

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No. 53, 876

Depuis plusieurs mois, les émeutes au sein de la grande ville de New-York connaissent une augmentation qui ne cesse de s'accroître au fil du temps. Les raisons ? Le chômage, la crise, les décisions de l'État rendent la population américaine en colère. Les quartiers principalement touchés sont Manhattan, Harlem, et une grande partie de Morninside Heights. De nombreux magasins ont été vandalisés, nous ne comptons plus les voitures brûlées chaque nuit. Les maisons, autrefois synonymes de sécurité et de cocon familial, sont pillées à travers toute la ville. Nous ne sommes plus au stade de harcèlement et de menaces, nous sommes déjà plongés dans la phase d'attaques et de violences. Tous les jours, des policiers sont agressés, blessés, certains tués. Rappelons nous le temps où les pères interdisaient à leurs filles de sortir la nuit. Et bien aujourd'hui, non seulement cette interdiction s'est étendue jusqu'à leurs fils, mais est également valable la journée. Les forces de l'ordre se battent sans cesse dans cette ville à feu et à sang, mais beaucoup d'agents de police se retirent pour rejoindre l'arrière pays ou bien déménager à l'autre bout du continent pour ne plus avoir à subir de telles violences.

<< Mon frère était dans la police, mais il a eu peur et a préféré emmener sa famille loin de New-York, au Texas. Beaucoup ont hésité à faire comme lui, on a tous peur de mourir sous les balles des jeunes qui dénichent des armes toujours plus puissantes chaque jour. Mais si tout le monde part, qui va protéger les populations ? La mère avec ses trois enfants, elle pourra pas se défendre, ni défendre ses enfants. C'est inconcevable de se dire qu'on en est arrivés là. Ils sont nombreux à jouer les égoïstes et foutre le camp d'ici, mais quand je suis entré dans la police, j'ai juré fidélité à cette ville, alors je partirai pas. J'espère que mes collègues partagent mon avis, et qu'ils ne sont pas prêts à plier bagage, parce que sinon... Je veux pas vous faire peur, mais je pense que personne ne s'en sortirai. >> James Thorgon, lieutenant de police Secteur C. 

Selon un sondage, 87% des new-yorkais s'attendaient à un discours rassurant du Président des États-Unis. Parmi eux, 79% espéraient qu'une solution serait trouvée et un nouveau système de sécurité mis en place pour permettre à tous de continuer une vie normale. Mais rien de tout cela n'est arrivé, et selon nos sources, le Président ne veut pas intervenir. Sur la population totale de la ville, moins de deux tiers seulement continuent d'aller travailler, prenant le risque de recevoir une brique sur le crâne ou une balle dans la jambe. Mais ce n'est pas suffisant pour faire fonctionner une métropole aussi importante que la nôtre. Personne n'est à l'abri d'une balle perdue, et n'importe qui peut malheureusement se faire entraîner bien contre son gré dans une émeute violente. Trop peu de citoyens sont vulnérables face à la détermination de ceux qui ont toujours vécu dans la rue, face à tous ces gangs qui recrutent toujours plus de monde, face à ces personnes armées jusqu'aux dents. Quelques rues ont été bloquées, certains accès aux bureaux et aux entreprises se font par sous-sols. Mais qu'attend le gouvernement américain pour réagir ? Un communiqué est tombé hier soir dans la soirée, autour de 22h. Après plusieurs heures de réunion, les hommes politiques du pays nous ont fait part de leur décision ci dessous.

<< À tous les habitants de New-York, prenant conscience de la gravité des évènements de ces deux dernières années, quelques tactiques vont être mises en place. Premièrement, les forces de l'ordre vont procéder à un recrutement en masse, les conditions de ce recrutement vous seront communiquées sur le site gov.staffnypd.com. Deuxièmement, le droit de mettre à terre les opposants a été donné aux forces de l'ordre. Troisièmement, le gouvernement est prêt à recevoir les opposants pour un pourparler afin de discuter de leurs revendications et de mettre un terme à ce chaos. Nous vous remercions de votre attention. Le gouvernement américain, approuvé par le Président G. Houston. >>

Des milliers de réactions ont pu être dévoilées sur les réseaux sociaux peu après la publication de ce communiqué. 67% des citoyens pensent que donner le droit de tuer aux policiers est une erreur et que cette décision ne fera qu'empirer la situation. 43% pensent que les opposants ne sont pas prêts à discuter avec le gouvernement. << Ils sont sur une lancée qu'eux seuls peuvent arrêter, ce n'est pas un pourparler qui les empêchera de tous nous massacrer >> (@guyinred78) ; << Tout ça pour ça ? Le président aurait pu rester dans l'ombre si c'est pour nous pondre un truc pareil >> (@bradley23yp); << Ils veulent recruter des gens alors que la moitié des policiers actifs se font la malle, super, ça rassure ! >> (@wdup0), source : Twitter. 

Si le droit de tuer était jusqu'à présent interdit, c'était parce que le gouvernement pensait qu'il ne s'agissait là que d'une crise légère et rapidement maitrisée. Mais désormais autorisé, tuer les opposants qui deviennent trop violents augmente le risque de recevoir une balle par inadvertance de 55%.

En ce qui concerne les conditions pour entrer dans la police, elles ne sont pas très nombreuses. Il faut être minimum âgé de 26 ans, ne pas être atteint de certaines pathologies (comme le diabète, par exemple), préciser si l'individu possède les compétences nécessaires pour se servir d'armes à feu (demande de documents qui le certifient), si ce n'est pas le cas, le candidat sera envoyé dans les services de secours, en lien direct avec les pompiers et urgentistes. Il précisé à plusieurs reprises et en grosses lettres rouges que toutes les personnes susceptibles de craindre le sang, la violence, les blessures profondes, et parfois la misère ne sont pas admises. Quelques images choquantes ont été publiées sur le site pour faire rebrousser chemin aux candidats qui ne supportent pas la vue de ces photos. Solution basée sur le volontariat et l'humanité des citoyens, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur l'efficacité de cette demande. Environ 288 policiers ont préféré quitté la ville, qu'est ce qui va convaincre les nouveaux candidats de rester ?

Grayson (Phinigan; James) Higgers, le gouvernement vous remercie pour votre inscription au projet de recrutement. Vous allez très prochainement recevoir un mail concernant la confirmation de réception de votre candidature.
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