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Lady Sybille of House Arryn

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En grandissant, Sybille ne démontre que très peu d'intérêt à la broderie ou aux autres activités faites pour les demoiselles, privilégiant davantage l'arc ou bien le galop effréné de sa jument, dont les lourds sabots martelaient le sol des vallées alentours, toujours accompagnée de quelques garçons des villages voisins. Bien moins réceptive que son aîné à l'éducation stricte que Jeyne leur imposait, il lui était difficile de rester concentrée lors de ses leçons. Vive d'esprit, ayant un caractère impétueux et avide de découverte, elle laisse de côté les robes longues et les souliers fins durant de nombreuses années, avant de finalement être rattrapée par ses devoirs de demoiselle appartenant à la haute société. Le jour de ses quinze ans, malgré l'amusement qu'elle provoquait chez son père en se comportant comme un véritable garçon manqué, elle fut contrainte de renoncer à cette liberté qu'elle chérissait tant, forcée de devenir l'une des premières dames de la Cour. Alors que son tempérament farouche et opiniâtre se développe de plus en plus, elle se retrouve emprisonnée dans un système terrible où les dames doivent se contenter de livres, de bonnes manières et de sourires forcés, tandis que les hommes, et notamment son frère qu'elle envie un peu plus chaque jour, peuvent vaquer à diverses activités bien plus intéressantes telles que l'entrainement au combat à l'épée ou encore le tir à l'arc. Néanmoins très fière de porter les titres et le statut qui lui ont été conférés grâce à sa maison, Sybille se sait chanceuse et reconnaissante d'avoir une telle vie, bien que rien ne l'empêche de se montrer hautaine et facilement agacée, parfois qualifiée de capricieuse par sa mère qui désespère d'en faire une dame digne de ce nom. En effet, son caractère impulsif peut souvent l'amener à se montrer peu lucide et réfléchie, ne craignant pas d'exprimer ce qui la chagrine, sans retenir les mots qui dépassent parfois ses pensées. Elle n'en reste pas moins douce et aimable, et devient même très protectrice et affectueuse, notamment envers son père, mais également avec son frère, qu'elle apprécie taquiner, et duquel elle est particulièrement proche et à qui elle voue une admiration sans limite, très impatiente de le voir prendre les commandes du Val. Et bien qu'elle l'envie beaucoup, jamais elle n'a souhaité prendre sa place, parce qu'elle savait que la sienne n'était pas sur le trône des Eyriés. C'était une tâche difficile, et personne, si ce n'est Robyn, n'aurait pu l'accomplir avec tant de raison et de bon sens que lui. Depuis qu'ils sont enfants, Sybille et Robyn quitte leur forteresse bien gardée pour rendre visite aux habitants du Val, à travers les différents villages et villes. Sous la protection de la maison Arryn depuis des décennies, cette dernière a toujours fait beaucoup pour son peuple, et Ibarwen s'est toujours montré particulièrement proche de celui-ci. Il a fait de son mieux pour  que les clans et les habitants des villes alentours puissent vivre en paix, sans violence ni confrontation. Sous son règne, de nombreux refuge ont été construits pour les plus démunis afin que chaque habitant ait un toit au dessus de la tête, ainsi que suffisamment de nourriture pour vivre puisque les refuges étaient souvent réapprovisionnés. En emmenant ses enfants côtoyer le peuple, ils leur apprenaient ainsi différentes façons de vivre, loin des gardes et des autres seigneurs dont ils avaient l'habitude. Les Arryn se mêlaient alors à eux sans distinction sociale, prenant le temps d'échanger quelques mots avec chaque artisan, chaque pêcheur ou fermier, et c'est ainsi que Sybille développa de nombreux liens avec les enfants des habitants, et avec lesquels elle passait la grande majorité de son temps. Elle appréciait les côtoyer pour leur simplicité, parce qu'ils ne lui rappelaient aucune obligation royale et que leur bonheur simple mais sincère se tenait bien éloigné de tous les autres seigneurs enivrés par le pouvoir. 

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Puisqu'elle n'était pas destinée à porter la couronne de souveraine, Sybille avait toujours voulu rester à l'écart des conseils restreints et des réunions qui mêlaient les stratégies de guerre et les multitudes façons de gouverner. Et bien qu'elle ne monterait jamais sur le trône, Ibarwen avait décrété qu'il était également de son devoir de se renseigner sur de tels propos. Néanmoins très peu intéressée par le sujet, elle n'était pas plus investie lors de ses conseils auxquels elle devait pourtant participer, se contentant d'observer et d'écouter, sans jamais intervenir pour autant. Essayant du mieux qu'elle le pouvait de les éviter, elle ne cessait d'évoquer l'inutilité de sa présence lors de ces assemblées auprès de son père qui persistait à la vouloir auprès de lui dans ces moments qu'il jugeait importants. Sybille préférait davantage quitter les salles communes, échapper à la vigilance de ses nourrices puis de ses dames de compagnie, se débarrasser de ses longues robes qui l'empêchaient de courir pour revêtir des vêtements bien plus confortables —et parfois même en empruntant ceux de son frère. Elle quittait sa tour avec hâte, enveloppée dans une cape sombre, pour rejoindre les écuries, où l'attendaient les enfants venus de Grimfort, village voisin. Fils de paysans, de pêcheurs ou filles des nourrices, Sybille ne distinguait aucune différence de rang social, en oubliant son statut de princesse et se mêlant aux autres comme si elle était née parmi eux. Avec les autres enfants, elle partait des heures durant, parcourant les forêts alentours ou profitant de la fraicheur des rivières lorsque les rayons du soleil se faisaient trop brûlants. Avec le temps, elle développa un goût prononcé pour les chevauchées au milieu des vallées, qu'elle partageait toujours avec les enfants avec qui elle avait grandit.

She doesn't want any crown or any throne, her only conquest will be her freedom

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Lorsque Sybille disparaissait de ses cours de couture ou de lecture, il était facile de la retrouver aux écuries, au camp d'entraînement près des cibles de tir à l'arc, ou bien en compagnie de Benjen Stark. Fidèle ami d'Ibarwen devenu Main du Roi, Benjen a toujours éprouvé beaucoup d'affection pour la jeune princesse, appréciant son comportement revêche et sa façon d'exprimer les choses qu'une dame de la Cour doit savoir garder secrètes. Lorsque le temps le lui permettait, Benjen entraînait volontiers la jeune Sybille à l'art de tirer à l'arc et au combat à l'épée, malgré les réticences de Jeyne. Sybille a toujours considéré Benjen comme un membre à part entière de la famille Arryn, bien que leur sang soit bien différent et lointain. C'était à lui qu'elle confiait ses tourments et ses interrogations qui l'empêchaient bien souvent de dormir, c'était à lui qu'elle confiait son envie de liberté et celle de parfois s'enfuir loin du Val et de vivre comme lui l'avait fait : dans une contrée lointaine des Montagnes de la Lune, lui permettant ainsi de découvrir le continent et de vivre comme elle l'entend. Mais bien qu'il l'estimait beaucoup et qu'il souhaitait la voir épanouie, Benjen lui rappelait souvent que son devoir royal était de rester auprès des siens, dans la forteresse de ses ancêtres. S'il n'évoquait pas une quelconque alliance scellée grâce à un mariage, elle ne le devinait que trop bien. Agacée de devoir épouser un inconnu sous la contrainte d'une alliance, elle redoute ce terrible jour où elle renoncerait définitivement à sa liberté. Alors elle profite de chaque journée, se rendant dans les villages voisins pour passer du temps avec les jeunes de son âge, loin de la cour et de ses obligations royales.

May the Moon protect her darkest nights, keep all her deepest secrets, and watch over all those she loves

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Emblème de la maison Arryn, les faucons ont toujours survolé les tours des Eyriés et emplis le ciel du Val. Utilisés pour la chasse, pour porter un message et y compris en temps de guerre, chaque membre de la famille royale en possède un qui doit se charger de le dresser, tissant alors un lien que l'on dit impossible à briser. Le rapace accompagne toujours son maître et ne vole que rarement loin de ce dernier. Le faucon vit au même rythme que son maître; s'il meurt de vieillesse, l'oiseau mourra à ses côtés. En revanche, si l'homme pousse son dernier soupir à la suite d'une maladie ou sur le champ de bataille, l'animal survole une dernière fois les Eyriés, comme pour dire adieu à cette terre qui l'a vu naitre et grandir, et se trouve un coin à l'abri des regards et du vent pour s'y laisser mourir. 

Celui de Sybille, nommé Eyrel, est un faucon au plumage brun et sombre, aux ailes un peu plus larges que la moyenne, au ventre plus clair et tacheté, et au bec acéré. Particulièrement agile et rapide en vol, c'est un oiseau très expressif et duquel l'on entend souvent les cris résonner dans les couloirs des Eyriés. Très sensible aux attitudes de la princesse, à qui il obéit au doigt et à l'oeil, il adapte son comportement en fonction de la situation et saura se montrer agressif et agité si elle venait à être en danger, et ne s'éloigne jamais d'elle. Difficilement approchable, il reste néanmoins docile avec ceux à qui Sybille a accordé toute sa confiance, et pour qui elle a toujours eu de bons sentiments, c'est à dire les membres de sa famille et Benjen Stark.

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Tous deux sur leur destrier, surplombant une région du Val depuis l'une des collines, Sybille et Benjen restèrent face à ce paysage qu'ils connaissaient par coeur, mais dont jamais ils ne se lasseraient. L'hiver s'en était allé et les arbres reprenaient enfin quelques couleurs, tout comme l'herbe qui flanchait sous la brise. Au loin, la silhouette des hautes montagnes se confondaient avec le bleu du ciel, et l'on devinait encore la neige épaisse en leur sommet. Au dessus d'eux, tournoyant dans les airs et retombant parfois en piqué afin de raser le sol, le faucon de la princesse du Val lançait quelques cris perçants auxquels il obtenait des réponses lointaines. Contrariée par l'éventualité d'un mariage qui ne cessait de refaire surface au sein des conversations de la famille royale ces derniers temps, Benjen avait décidé de ne pas lui en parler davantage. « Prête ? » avait-il simplement demandé avec un sourire entendu. Le visage de Sybille s'était aussitôt adouci et ses lèvres étirées dévoilaient un sourire tendre. « Toujours. » répondit-elle en nouant les rênes de sa monture et en l'incitant à prendre un peu d'allure. Rapidement, les deux chevaux, suivis de près du loup géant au pelage sombre et du faucon qui planait dans les airs, partirent au galop, dévalant la colline tout en se dirigeant vers la forêt dense. Le cheval de la princesse prit un peu d'avance sur celui de Benjen, et en un geste habile, elle retira l'arc de son buste afin de l'empoigner. Alors que les arbres commençaient à défiler à grande vitesse, les rênes noués restèrent sur l'encolure de l'animal, tandis qu'elle saisit une flèche qu'elle encocha. Redressant son dos, la corde, qu'elle trouvait autrefois rigide s'avérait aujourd'hui bien souple sous la force de son bras, se tendit sous son geste. Sifflant comme le vent, la flèche fut libérée de la corde et rejoignit le centre de la première cible en bois, sans que le cheval n'ait ralenti son allure. Slalomant entre les arbres, Sybille maintenait encore l'arc dans une main qu'elle plaquait contre sa cuisse, tandis que les doigts de sa main libre s'étaient agrippés à la crinière épaisse de sa monture. Les derniers rayons du soleil se faufilaient entre les branches et les larges feuilles des vieux arbres qui peuplaient la forêt, et atteignaient parfois le visage de la princesse, qui continuait de tirer flèche après flèche. Parfois, elle jetait un regard par dessus son épaule et observait Benjen qui se trouvait encore derrière, et qui observait les cibles être transpercées au fur et à mesure qu'ils avançaient. Lorsque la course effrénée des deux cavaliers fut enfin terminée, ils s'étaient de nouveau dirigé en direction des Eyriés en remarquant que le ciel devenait de plus en plus sombre et laissant leur monture reprendre un pas bien plus doux, l'on entendait leurs rires s'élever dans la nuit tombante, témoignant d'une complicité qu'ils partageaient depuis longtemps.

« Si la reine venait à apprendre que je vous enseigne le tir à l'arc, je suis certain qu'elle me renverrait aux Terres Mortes. » avait soupiré la Main du roi du Val tout en réajustant le carquois en cuir sur l'épaule de la fillette, alors âgée d'une dizaine d'années. La réflexion de Benjen semblait l'amuser, puisqu'elle ne lui répondit qu'avec un large sourire et se permit de secouer la tête. Les deux chevaux avaient été attachés aux arbres, quelques mètres derrière eux, tandis que le loup géant foulait l'herbe fraîche de ses lourdes pattes, revenant parfois près de son maître qui lui accordait une caresse sur le haut du crâne. De temps à autre, il venait également frotter son museau contre le bras de la fillette tandis que le faucon de la princesse sillonnait le ciel, tournoyant dans la zone où se trouvait sa jeune maîtresse. Lorsque Benjen saisit l'arc qu'il tendit, par la suite, à Sybille, cette dernière fronça les sourcils. Presque plus grand qu'elle, elle positionna sa main gauche sur le creux de la poignée de l'arc en bois, sur lequel était sculpté de fines arabesques dansant autour de l'emblème de la maison Arryn. Sa main droite, enveloppée dans un gant de cuir prévu pour limiter les lésions dues à la dureté de la corde, tira une première fois sur celle-ci grâce à son index et son majeur. Sybille poussa un premier soupir agacé, visiblement étonnée de la résistance de la corde. Observant ce premier essai visiblement peu concluant, Benjen retint un rire et prit le temps de lui montrer la position à adopter, de lui donner des conseils et des instructions qu'elle suivait au pied de la lettre, particulièrement attentive à ces cours particuliers qui lui tenaient tant à coeur. Mais malgré toute l'attention dont elle faisait preuve, la première flèche encochée avait bien du mal à rester en place, retombant même à ses pieds. Elle retomba même une, puis deux, et puis même trois fois, avant qu'elle ne puisse enfin s'allier à la corde. Seulement, le premier tir, comme les suivants, fut un échec. D'abord pas assez de force pour qu'elle puisse gagner en vitesse et en distance, la taille de l'arc, puis la difficulté de visée n'aidèrent pas la fillette à pouvoir tirer comme elle le voudrait. Pourtant loin de se décourager, et toujours accompagnée de Benjen, Sybille s'est entraînée presque tous les jours et sans relâche, délaissant ses devoirs de jeune dame. Elle parvenait toujours à arracher Benjen de ses responsabilités de Main du Roi, et qui ne parvenait pas à refuser quoique ce soit à la jeune fille décidée à apprendre et à ses airs déterminés. Lorsque Robyn s'entraînait dans la cour du château, il lui arrivait de l'observer de loin, surveillant sa posture, son attitude en fonction de la force du vent. L'apprentissage fut long, difficile, mais rien ne pouvait l'empêcher d'atteindre son but. Et un beau jour, enfin, la flèche atteint l'une des extrémités de la cible.

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Because the child she was has never gave up, the woman she became is as fierce and strong as any man
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